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«C’est la moitié de moi-même qui est partie avec lui» – news today

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  • November 10, 2023


 Colombe Lacroix est fière de sa famille et reconnaissante de la vie que son défunt mari lui a procurée.

«On doit tout au monde du hockey», affirme-t-elle sans ambages.

«Pierre était un self made man [autodidacte]. Il avait des intuitions incroyables. C’était un visionnaire. J’ai été choyée de vivre avec lui. Je ferais la même chose si c’était à refaire.»

«J’ai eu une vie formidable. Pierre demeurera toujours l’homme de ma vie. C’est la moitié de moi-même qui est partie avec lui. Dans les premiers temps après son départ, je me promenais entre les maisons d’Éric et de ma sœur.

«Puis j’ai vu à un moment donné que je pouvais vivre seule. Je prends les jours un à la fois, j’ai de bons enfants et de bons amis. 

«La vie est belle.»

Homme polyvalent

Entre son premier emploi chez le cigarettier Rothmans et la fondation de son agence Jandec, Lacroix a été directeur des promotions sportives à la brasserie O’Keefe.

«Le plus drôle est qu’il n’a jamais fumé ni jamais bu de sa vie!» lance Éric en riant.

«Je me demande bien quelle sorte de vendeur il faisait», ajoute-t-il avec humour, sachant bien que son père excellait dans tout ce qu’il faisait.

Personnage sociable, le paternel avait la vente dans le sang. 

Il travaillait chez O’Keefe quand Robert Sauvé, gardien du National de Laval qui a été repêché par les Sabres de Buffalo, lui a confié la gestion de sa carrière. Son deuxième client a été Mike Bossy, lui aussi porte-couleurs de l’équipe lavalloise, qui a abouti avec les Islanders de New York. 

Lacroix a concilié les deux postes le temps que sa clientèle s’agrandisse. Dans les années 1980 et 1990, il représentait la plupart des meilleurs joueurs de hockey québécois de la LNH.

Ambiance familiale dans tout

Sa firme Jandec, pour janvier à décembre, était présente 24 heures par jour, sept jours semaine, pour Patrick Roy, Vincent Damphousse, Pierre Turgeon, Michel Goulet et ses autres poulains.

Lacroix dirigeait son entreprise d’une main paternelle.

«Ses protégés étaient comme nos fils, dit Colombe Lacroix.

« Pierre Turgeon avait 12 ans quand il a quitté l’Abitibi pour venir vivre chez nous pendant la saison de hockey. Éric, Martin et lui étaient comme des frères. Ils sont soudés à jamais.»

Maintenir une ambiance familiale dans ses rapports avec ses protégés était important aux yeux de Pierre Lacroix. Il a perpétué cette atmosphère avec ses employés et ses joueurs à titre de directeur général dans la LNH. Il était fréquent que les enfants de ses joueurs envahissent la patinoire après les séances d’entraînement.

C’était Noël avant Noël!

Un jour, Lacroix m’avait conduit à une séance d’entraînement de l’Avalanche. L’exercice terminé, plusieurs enfants ont rejoint leurs joueurs de hockey de père sur la patinoire.

Tout le monde s’amusait sous les yeux fiers du boss.





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